La manifestation anticapitaliste dispersée par des « agents irritants » au centre-ville de Montréal

Des manifestants contre le capitalisme rassemblés au centre-ville dimanche après-midi ont été dispersés par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) après avoir brisé des vitres, fait des graffitis et lancé des projectiles vers les policiers.

« Cette année, les militant-e-s anticapitalistes ont envoyé un message clair : il n’y aura jamais assez de flics, assez de lois crasses, ni assez de prisons pour cacher les crimes commis au nom de l’économie capitaliste suprémaciste blanche », a affirmé dans un communiqué le CLAC (Convergence des luttes anticapitalistes, Montréal), responsable de l’évènement.

Le groupe s’est mis en marche vers 17 h 45. Une quinzaine de minutes plus tard, des fumigènes étaient utilisés. Rapidement, la manifestation a pris une tournure combattive. Des vitres ont été fracassées, des graffitis ont été faits sur des devantures et des voitures de luxe, et des roches ont été lancées sur les policiers qui encadraient le rassemblement.

« Des symboles du capitalisme et du colonialisme ont été légitimement pris pour cibles par des manifestant-e-s, comme Google, le Palais des congrès et plusieurs banques, a soutenu le CLAC par courriel. Ensemble, nous leur avons prouvé que la peur doit changer de camp. »

À 18 h 04, le SPVM a spécifié sur Twitter qu’une opération de dispersion était en cours dans le secteur du Palais des congrès. « Les gens doivent quitter immédiatement les lieux », a gazouillé le SPVM.

Après les demandes du SPVM, des « agents irritants » ont été utilisés pour disperser la foule. Vers 18 h 15, le rassemblement s’est défait. Des agents du SPVM ont continué de patrouiller dans le secteur.

Solidarité avec le Collectif Palestine Vaincra!

C’est avec stupéfaction que nous apprenons que le Collectif Palestine Vaincra ainsi que d’autres organisations antisionistes et anarchistes sont en voie en criminalisation et menacée de dissolution par l’état français.

La réaction et la montée du fascisme dans les pays impérialistes menacent les droits et libertés fondamentales dans la société dite libérale. Les sociétés capitalistes avancées sont en crise. Les partis politiques traditionnels sont en voie d’extinction pour faire place au populisme et à la fascisation des sociétés impérialistes.

Ce fut d’abord la crise sanitaire, puis la crise ukrainienne et enfin la crise économique. Mais toutes ces crises procèdent de la même crise, la crise systémique du capitalisme à son stade impérialiste.

Les sociétés occidentales vont de crise en crise depuis la Seconde guerre mondiale. La « Guerre froide » qui a opposé l’URSS et les pays impérialistes occidentaux avec à sa tête les USA duquel nous avons assisté durant plusieurs décennies à un « bras de fer » qui nous a conduit à la prolifération de l’armement nucléaire a pratiquement mené le monde à « l’Apocalypse » à quelques reprises.

Mais, même avant la création du « Rideau de fer », en sortant de la WWII, les pays impérialistes ont favorisé et permis la création de l’état colonial israélien, en 1948, au cœur du Moyen-Orient sur une territoire alors sous mandat britannique, la Palestine. C’est ce que l’on a nommé comme la « Nakba ».

Il s’en est suivi une tension internationale entre les pays arabes et l’entité sioniste qui a dominé le monde jusqu’à aujourd’hui encore. Les luttes anticoloniales des années 60 et 70 dans les pays opprimés en voie de développement ont mené pendant deux décennies à la Libération nationale de nombreux peuples opprimés par les impérialistes occidentaux et ont favorisé une semblable initiative du côté palestinien avec la création de l’OLP, Organisation pour la Libération de la Palestine, coalition de plusieurs groupes de la résistance palestinienne.

Plusieurs initiatives furent prises pour redonner la terre dont les Palestiniens considèrent avoir été dépouillés. La création de l’OLP, la résistance palestinienne, les guerres entre pays arabes et Israel dans les années 60, les Intifada I et II se sont tous malheureusement soldés par un échec.

C’est à ce moment que Yasser Arafat a accepté de négocier un traité de Paix avec Israël et signé les Accords d’Oslo en 1995. Or, devant l’impasse dans lequel les Palestiniens se sont retrouvés à la suite de la signature du Traité, la multiplication des attaques d’Israël, le non-respect des engagements pris et des violations du Traité d’Oslo ordonnant la fin des Territoires Occupés et leur retrocession à l’Autorité palestinienne, la société civile palestinienne a fait appel à la société civile internationale en 2005 pour lancer le mouvement de solidarité BDS, pour Boycott, Désinvestissement et Sanctions.

C’est alors que nous avons commencé à voir naître, ce qu’on appelle aujourd’hui dans les sociétés occidentales, la lutte antisioniste dont il ne faut pas confondre avec l’antisémitisme.

Aujourd’hui, maintenant que les mouvements de solidarité avec les Palestiniens et que la lutte antisioniste internationale prend de l’ampleur un peu partout à travers le monde, nous assistons à un mouvement réactionnaire des pays impérialistes qui consiste essentiellement à criminaliser BDS et la lutte antisioniste contrevenant ainsi aux principes fondamentaux des droits humains et aux droits et libertés fondamentales des sociétés dites libérales.

Est-ce encore utile de rappeler la distinction fondamentale entre l’antisémitisme et l’antisionisme. L’un est caractérisé par une idéologie cultivant la haine envers un groupe religieux ou ethnique, l’antisémitisme; tandis que l’autre consiste à s’opposer démocratiquement aux politiques d’apartheid d’un état, en l’occurrence l’entité sioniste, Israël.

Nous voyons donc la vraie nature du libéralisme et de ses soit-disants valeurs de droits et libertés. La bonne vieille méthode de censure et de mise à l’index des idées et de la parole par les états « libéraux » impérialistes nous ramènent au vieux temps de l’Inquisition espagnol et de la dictature fasciste européenne du début du XXe siècle, sous couvert de « démocratie ».

Comme disait le pasteur allemand Martin Niemöeller dans son célèbre discours:

« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.

Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. »

… quand ils sont venus chercher les antisionistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas antisioniste. À la fin, quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour me défendre.

Mobilisons-nous donc pour lutter contre la criminalisation des groupes antisionistes et contre la dissolution des groupes antisionistes. Il y a va de notre liberté et de nos droits et libertés à tous.

NON à la dissolution du Collectif Palestine vaincra!

Liberté pour le peuple palestinien !

Le Canada a formé des éléments d’un régiment ukrainien lié à l’extrême droite

Artefact retrouvé parmi les groupes nazis en Ukraine

Le Canada a dépensé près d’un milliard de dollars pour la formation des forces ukrainiennes depuis 2014. Des militaires du régiment Azov, connu pour ses liens avec l’extrême droite, ont profité de cet entraînement.

Fondé par un néonazi notoire, Azov s’est fait connaître pour ses faits d’armes en 2014 contre les séparatistes prorusses, notamment à Marioupol, là où il combat encore une fois aujourd’hui. D’ailleurs, avec le repositionnement des forces russes dans le sud et l’est de l’Ukraine, le bataillon pourrait avoir un rôle central à jouer dans les combats à venir.

Lorsque Vladimir Poutine avance vouloir « dénazifier » l’Ukraine en envahissant le pays, il fait notamment référence à cette unité controversée. Si l’effectif du bataillon s’est diversifié depuis son intégration dans la Garde nationale ukrainienne (GNU), il entretient toujours des liens avec l’extrême droite.

C’est en raison de ces affiliations fascistes qu’Ottawa répète d’ailleurs, depuis 2015, que jamais les Forces armées canadiennes (FAC) ne fourniront ou n’ont fourni d’entraînement ou de soutien à ce régiment ni à des unités affiliées.

Pourtant, des photos prises au centre de formation de Zolochiv de la garde nationale ukrainienne GNU, dans l’ouest de l’Ukraine, montrent le contraire. Les Forces armées canadiennesFAC ont bel et bien contribué à la formation des soldats du régiment Azov en 2020, au point où cette unité se targue maintenant de pouvoir former ses propres militaires selon les standards occidentaux.

Sur deux clichés publiés sur les réseaux sociaux de la Garde nationale ukrainienne(Nouvelle fenêtre)le 20 novembre 2020, on aperçoit deux militaires qui portent sur leur uniforme un écusson fourni par le régiment Azov au moment où ils participent à un entraînement auprès des Forces armées canadiennesFAC. Il s’agit de l’emblème du test Spartan, un tournoi avec des épreuves de force. L’écusson est aussi frappé du logo du régiment Azov, qui évoque la Wolfsangel, un symbole qui a été utilisé par plusieurs unités nazies.

Des militaires ukrainiens participent à un entraînement.

Sur cette photo publiée sur les réseaux sociaux de la Garde nationale ukrainienne, on aperçoit un militaire qui porte un écusson du régiment Azov, alors qu’il participe à un entraînement auprès de militaires canadiens.

Des militaires ukrainiens participent à un entraînement.

Manifestation contre la brutalité policière du 15 mars 2022 à Montréal

Une centaine de manifestants ont protesté contre la brutalité policière mardi soir dans les rues de Montréal. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) rapporte huit méfaits, un incendie et une agression armée sur un policier.

Le Collectif opposé à la brutalité policière a appelé la population à manifester, comme chaque 15 mars depuis les dernières années. Les participants s’étaient donné rendez-vous à 17 h 30 à la station de métro Lionel-Groulx, à Montréal.

« Les manifestants continuent de marcher et déplacent de plus en plus d’objets sur la route pour nuire aux policiers qui suivent la manifestation. On parle de poubelles et des cônes oranges.

Des feux d’artifice ont été lancés à plusieurs reprises et des graffitis ont été réalisés, a indiqué le porte-parole. Des feux de poubelles ont également été allumés par les manifestants.

À la suite des méfaits, le SPVM a ordonné aux manifestants de s’éloigner et de quitter les lieux immédiatement. Des irritants chimiques ont été utilisés pour disperser la foule.

Le SPVM rapporte qu’une seule arrestation, soit celle d’un homme de 32 ans pour méfait.

Trois policiers complice du quatrième policier, Derek Chauvin, sont déclarés eux aussi coupable du meurtre de George Floyd

Trois policiers présents lors de l’interpellation fatale de George Floyd en 2020 ont été reconnus coupables par un tribunal fédéral américain de ne pas être intervenus pour aider l’Afro-Américain en train d’agoniser sous leurs yeux.

La mort de George Floyd, filmée et mise en ligne, avait déclenché d’immenses manifestations contre le racisme et les violences policières dans tous les États-Unis et au-delà, à l’été 2020.

Tou Thao, 36 ans, Alexander Kueng, 28 ans, et Thomas Lane, 38 ans, étaient jugés à Saint Paul, ville jumelle de Minneapolis où avait eu lieu le drame, dans le nord des États-Unis. Le jury a rendu son verdict après deux jours de délibérations, au terme d’un procès ayant duré un mois.

Le neveu de George Floyd, Brandon Williams, a qualifié la décision des jurés de “petite victoire”. “Avec un peu d’espoir, c’est un pas dans la bonne direction”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Car “souvent, lorsque des agents tuent des hommes et des femmes noirs, ils s’en sortent sans conséquence”, a-t-il ajouté, estimant que ce verdict envoyait ainsi “un message”.

Il s’agit d’une bonne journée pour nous”, mais “je ne récupérerai jamais George”, a dit, ému, son frère Philonise Floyd.

Un quatrième policier, Derek Chauvin, a déjà été reconnu coupable en juin de meurtre et condamné à 22 ans et demi de prison. C’est lui qui avait maintenu durant de longues minutes, le 25 mai 2020, son genou sur le cou de George Floyd et ainsi provoqué son asphyxie.

Alexander Kueng était sur le dos de George Floyd et Thomas Lane lui tenait les jambes. Quant à Tou Thao, il maintenait les passants, choqués, à distance.

Jeudi, les trois agents ont été reconnus coupables de ne pas avoir apporté les secours nécessaires à l’Afro-Américain, qui montrait pourtant clairement des signes de détresse vitale.

Source: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1864739/etats-unis-floyd-meurtre-policiers

Des membres de la police auraient fait un don au « convoi de la liberté » à Ottawa

CBC a jumelé au moins deux douzaines de membres actuels et anciens du Service de police d’Ottawa (SPO) et de la Police provinciale de l’Ontario (PPO) avec une liste, divulguée publiquement, de noms de personnes identifiées comme étant apparemment des donateurs, sur le site de sociofinancement GiveSendGo, pour soutenir la manifestation des camionneurs à Ottawa.

Source: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1865899/dons-manifestation-camionneurs-ottawa-ppo-police?

Un assaillant ouvre le feu sur des manifestants américains contre la violence et le racisme systémique de l’État

Une manifestation à Portland, dans l’Oregon, a été violemment attaquée dans la soirée de samedi 19 février. Elle avait été appelée pour s’opposer à la brutalité policière et exiger justice pour Amir Locke, un jeune homme noir tué par la police de Minneapolis le 2 février.

Un homme s’est approché de la manifestation en criant des obscénités anticommunistes et racistes et a soudainement ouvert le feu sur des femmes assignées à diriger la circulation autour de la foule rassemblée. June Knightly, 60 ans, a été touchée à la tête et est morte sur place. Trois autres femmes et un homme ont été touchés par les tirs avant que quelqu’un ne maîtrise l’assassin. Une des blessées portait une caméra GoPro, qui a filmé l’attaque et montrerait l’assaillant s’approcher des manifestants en criant des obscénités et ouvrant le feu sans provocation, mais la police a confisqué la caméra.

Les personnes atteintes par les balles ont été assistées par des médecins bénévoles et transportées à l’hôpital où elles devraient toutes survivre à leurs blessures. Des médecins volontaires assistent à toutes les manifestations de Portland, car la police attaque et blesse fréquemment les manifestants.

Les militants qui dénoncent la violence et le racisme de la police accusent le maire de Portland d’inciter à la violence contre les manifestants, ce qui conduit à des actes impensables. Dans un commentaire largement condamné l’année dernière, le maire a déclaré : « À ceux qui y participent [à des manifestations contre la violence et le racisme organisés par l’État – note de la rédaction], faisons en sorte que cela leur fasse un peu mal. »

Grâce à leurs actions contre la violence et la brutalité organisées par l’État, les gens commencent à comprendre qu’il ne s’agit pas seulement de définancer la police et l’armée, mais surtout d’augmenter massivement le financement public pour les programmes sociaux pour s’attaquer directement à la détérioration des conditions sociales. L’économie moderne de la grande production industrielle peut répondre aux besoins de tous, mais nécessite une nouvelle direction prosociale au service du peuple et non des riches.

Source: https://cpcml.ca/fr/dla220228-lr-art2/

Quatre minutes pour comprendre la crise d’Oka de 1990

À l’été 1990, la Sûreté du Québec démantèle une barricade érigée par des Mohawks de Kanesatake dans la pinède d’Oka. C’est le début d’une crise majeure qui durera 78 jours. En quelques minutes de vidéo, retour sur les événements pour mieux comprendre la crise d’Oka.

Vers une deuxième crise d’Oka?

Question d’informer nos lecteurs de la situation coloniale dans laquelle sont maintenus les Premières Nations au Canada, nous publions dans ce blog une présentation typique du genre de conflits auxquels les peuples autochtones du Canada font régulièrement face.

 

Les tensions sont à leur comble entre le maire d’Oka et le grand chef de Kanesatake. Dans un geste sans précédent, les deux hommes politiques ont rencontré tour à tour mercredi les citoyens de la municipalité, inquiets de voir se profiler une nouvelle crise d’Oka.

( Quatre minutes pour comprendre la crise d’Oka de 1990https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/729298/crise-oka-video-images-retour-evenements-1990?depuisRecherche=true )

L’église d’Oka n’était pas assez grande mercredi soir pour contenir les plus de 500 Okois conviés par le maire Pascal Quevillon à une séance d’information; quelques Mohawks, mais surtout des citoyens d’Oka venus poser des questions au maire ou simplement pour l’écouter.

Au cœur du litige : une entente récente entre le conseil de bande de Kanesatake et un promoteur concernant le transfert de terres contestées aux Mohawks. Le chef Serge Otsi Simon et le maire Quevillon, à couteaux tirés, communiquent depuis quelques mois par voie de mises en demeure.

Une deuxième crise d’Oka, c’est la mort du village, a lancé au micro Jocelyne Lefebvre, faisant écho aux préoccupations de ses concitoyens, entassés dans l’église par une chaleur accablante.

Loin de calmer les appréhensions de ses citoyens, le maire d’Oka a martelé que la pérennité de la municipalité est en péril, dénonçant du même souffle le mutisme du gouvernement canadien, avec qui les Mohawks négocient une compensation depuis plus d’une décennie.

Ottawa reconnaît la validité des revendications autochtones sur l’ancienne seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes, un territoire de 600 km2 promis aux Mohawks au 18e siècle, et accepte de les dédommager.

Mais selon le maire Quevillon, le gouvernement canadien devrait également aider sa municipalité. Ce que nous voulons, c’est nous faire respecter, a estimé le maire d’Oka, dont les propos étaient accueillis régulièrement par des salves d’applaudissements.

La rencontre avait pourtant commencé de bien mauvaise façon pour le maire, quand trois membres du conseil ont pris la parole pour se dissocier de lui. La conseillère du district de la Pointe-aux-Anglais Stéphanie Larocque a dénoncé ses propos racistes et incendiaires, avant de quitter sa place aux côtés du maire.

Les tensions territoriales enveniment les relations entre le conseil de bande et la mairie d’Oka depuis de nombreuses années. Mais le ton est monté d’un cran cet hiver quand le grand chef Simon a envoyé une mise en demeure au promoteur d’un projet immobilier sur des terres contestées, un geste vivement critiqué par le maire d’Oka.

Puis, récemment, le grand chef s’est entendu avec le propriétaire Grégoire Gollin, qui propose de transférer aux Autochtones une partie du terrain qu’il possède dans la pinède, épicentre de la crise d’Oka. Mais M. Gollin possède 95 % des terres développables à Oka, a déploré le maire lors de la rencontre, carte à l’appui.

Le chef Simon rassurant

À quelques mètres de là, à la Kanehsatake United Church Hall, le chef de Kanesatake avait organisé un peu plus tôt sa propre rencontre pour rassurer les résidents d’Oka au sujet du développement des terrains.
Lors d’échanges vifs mais courtois, quelques dizaines d’Okois sont venus faire part de leurs préoccupations au chef Simon. La crainte, c’est d’avoir de la marijuana partout dans le territoire, a soulevé le citoyen d’Oka Gilles Normandin. Un autre a affirmé s’être fait intimider par des Mohawks sur la route 344. Au Québec, ce ne sont pas des valeurs qu’on souhaite avoir, a-t-il affirmé.

Le grand chef Simon estime ne pas avoir les ressources suffisantes pour contrôler les comptoirs de cigarettes ou de cannabis qui se multiplient sur son territoire. Des doléances maintes fois réitérées par le chef de la communauté, qui n’a plus de police locale depuis 15 ans. Ce n’est pas une différence de valeurs, mais de ressources, dit-il.

Serge Otsi Simon fait par ailleurs face à de la dissidence dans sa propre communauté, ayant dû organiser la veille une rencontre avec ses concitoyens. Plusieurs d’entre eux reprochent au chef son manque de transparence en ce qui concerne son entente avec Grégoire Gollin.

Mercredi soir, de nombreux Mohawks ont assisté à l’une ou l’autre des deux rencontres, choisissant d’adopter un rôle d’observateur. Le maire Quevillon utilise des tactiques d’intimidation, et alimente les craintes sans connaître les faits, regrette Nicole, venue avec d’autres Mohawks chanter et jouer du tambour devant l’église d’Oka.

La militante mohawk Ellen Gabriel, qui était sur la ligne de front en 1990, était également présente à l’église, pour écouter ce que les gens ont à dire. Et puis aussi, je ne veux pas que les gens du village aient peur de nous. Nous vivons ensemble depuis 300 ans, après tout, souligne-t-elle.

La solidarité est notre arme !

Ottawa choisi l’entrepreneur générale : C’est l’heure d’agir contre la nouvelle prison pour migrant.es !

08Une conférence de presse a été organisée le 15 juillet à Laval, en réponse à l’annonce du choix de l’entrepreneur général qui sera responsable de la construction de la nouvelle prison migrante, soit Construction Tisseur Inc, une petite entreprise basée à Val-David. Il est donc attendu que les travaux commenceront sous peu.

La conférence de presse visait à envoyer un seul message à Yannick Tisseur, président de Tisseur Inc. : « ceci n’est pas un projet comme les autres. En acceptant ce contrat, vous choisissez un camp et c’est celui qui vise à priver à des personnes de leur liberté et sécurité. Vous vous positionnez du côté d’un système mondial d’apartheid de la richesse et des privilège.»

Alors que la conférence de presse devait avoir lieu sur le chantier de la nouvelle prison, des employés de Service correctionnel Canada ont déclaré aux journalistes qu’ils ne pouvaient pas filmer sur place. Malheureusement, les journalistes ont refusé de faire valoir leur droit en tant que média d’information.

La conférence de presse se tenait en présence des porte-paroles de l’Association des juristes progressistes, de Justice Climatique Montréal, de la Fédération des femmes du Québec, de Mexicain-es uni-es pour la régularisation et de Solidarité sans frontières, ainsi que des alliées du Centre des femmes de Laval et d’autres membres de la communauté.

Photos ici.

Vidéo de la conférence de presse :
partie 1
partie 2
partie 3

Couverture médiatique ici.

Ajouter votre nom à la déclaration contre la constrution de la nouvelle prison pour les migrantes à Laval ici.

Plus de contexte :
www.solidarityacrossborders.org/fr/background-immigration-detention-in-canada-and-the-new-refugee-prison-in-laval
www.stopponslaprison.info   

Source:  http://www.solidarityacrossborders.org/fr/general-contractor-announced-take-action-against-the-new-migrant-prison